Recherche et innovation

Le jardin bénéficie spontanément d'un regard favorable qui suggère qu'il soit naturellement bénéfique pour la santé. Nos travaux de recherches ont voulu placer une exigence d'objectivité et inscrire un cadre scientifique pour apprécier ce bénéfice. Celui que tant appellent spontanément docteur jardin, que soigne-t-il  vraiment? Que peut-on espérer de lui lorsque l'on est vraiment malade?

Il s'agissait de discerner dans notre démarche - le bien-être que peut apporter un jardin lorsqu'il vient compenser un manque de nature, du bénéfice que le jardin pourrait réellement apporter pour le traitement d'une pathologie chronique ou aiguë.

Notre travail s'est inspiré des recherches initiées aux Etats-Unis et au Canada dans les années 50, et reprises par la suite dans de nombreux laboratoires sur le concept d'environnement enrichi. La question de recherche que nous nous sommes posées :

"le jardin constitue-t-il par lui-même un environnement enrichi, ou faut-il enrichir le jardin pour obtenir un impact sur la santé ?"

Une première étude clinique menée en 2013 et 2014

Notre première mission a consisté à effectuer une analyse rationnelle et systématique des composants d'un jardin, pour identifier le rôle que pourrait jouer chacun de ces éléments vis à vis d'une personne malade. 

Certains éléments participent de l'accessibilité (sécurité et ergonomie), d'autres contribuent à l'esthétique ( architecture générale, végétalisation, formation d'un cadre naturel), enfin certains éléments du jardin favorisent l'appropriation de l'espace par le patient (soit parce qu'ils apportent une atmosphère bienveillante, soit parce qu'il produise une stimulation sensorielle).

Un classement détaillé des centaines de ces composants a permis de faire une analyse systématique et d'organiser l'espace pour faciliter :

• la fréquentation du jardin de façon régulière
• l'appropriation du jardin par le patient (il ne s'agit pas d'être un simple passager déambulant dans le paysage offert, mais de se l'approprier pleinement)
• la perception sensorielle du jardin (des personnes fragilisées, handicapées ont souvent une perception plus réduite de certains sens)

Ayant conçu cet ensemble, notre équipe a défini un protocole d'étude longitudinale randomisée et contrôlée afin de mesurer l'impact produit par la fréquentation d'un jardin sur les échelles utilisées pour le diagnostic de l'état des patients recrutés dans le cadre de nos essais cliniques:

• Les effets dans la durée
• La reproductibilité
• L’impact sur des classes de population Alzheimer plus dégradées
• La prise en charge de différents syndromes gériatriques

La création d'un living Lab'

O Ubi Campi à travers ce Living Lab' est en mesure d'objectiver l'impact positif de son outil thérapeutique sur la santé des patients, et peut ainsi valider en continu ses travaux d'innovation

A cette fin, et dans le cadre d’un projet de Doctorat placé sous la direction du Professeur Joël Belmin – Chef du Pôle gériatrique à l’Hôpital Charles Foix, un projet de Living Lab qui permettrait d’intégrer un plan global d’études.

Ce Living Lab deviendra la plateforme de recherche expérimentale du potentiel de médiation thérapeutique des jardins spécialisés en Gériatrie. Sa mission tout en intégrant la savoir-faire et l’innovation d’O Ubi Campi sera de valoriser et d’établir un référentiel de l’offre thérapeutique pour les jardins en gériatrie.

Maladie d'Alzheimer et troubles associés

 La maladie d'Alzheimer est un enjeu majeur de la recherche d'O Ubi Campi en prenant en compte :

• Impact sur l'évolution des fonctions cognitives en fonction du stade d'avancement de la maladie
• Impact dans la durée
• Valorisation économique pour les dépenses de Santé publique
• Indications pour les pratiques de soin

Syndrome gériatrique

Nos objectifs en gériatrie sont ajustés aux principaux enjeux du vieillissement :

• Impact sur l'autonomie fonctionnelle
• Impact sur la prévention des chutes
• Impact sur l'humeur
• Impact sur les troubles du comportement (anxiété, agressivité, déambulation nocturne)
• Impact sur le stress des soignants
• Impact sur la réduction des prescriptions médicamenteuses

TSA - Troubles du spectre autistique

Nos travaux de recherches sur l'autisme ont visé les objectifs suivants:

• Capacité de concentration
• Troubles du comportement
• Aptitude à la communication
• Interaction avec un tiers
• Prise en charge de la douleur