Essai clinique n° 3 Autonomie fonctionnelle
En 2015, le gouvernement a mis en place un plan national d'action et de prévention de la perte d'autonomie. Si les moyens mis en oeuvre sont jugés insuffisants par bon nombre de parties prenantes, il définit le cadre et l'axe prioritaire d'une politique qui a mis l'accent sur la prise en charge de la dépendance et le maintien à domicile.
Nos travaux de recherches continuent d'explorer les moyens d'enrichir un jardin afin de contribuer activement à cet effort de prévention et d'accompagnement. Des pistes intéressantes semblent avoir été identifiées puisque les dernières études cliniques que nous avons menées ont démontré une récupération d'autonomie fonctionnelle, évaluée sur une échelle de mesure fiable et universellement admise par la communauté médicale.
La vie en institution médicalisée suggère un tel niveau de contraintes nouvelles pour les patients que la perspective d’y disposer d’un jardin est accueillie généralement avec enthousiasme et bienveillance. Celui-ci avant même d’exister est paré de toutes les vertus. Et les exigences qu’on lui fait porter n’ont d’égales que les bénéfices qu’on espère en tirer.
Dans ce contexte offrant au jardin un grand potentiel vertueux, il était nécessaire d'apporter un effort d'objectivation par une démarche scientifique.
Le protocole d'étude clinique mis en place a permis de comparer pendant une période de 6 mois, une population de 148 patients atteints de la maladie d'Alzheimer à un stade avancé randomisé en 3 groupes.
Le premier groupe ne fréquente pas de jardin.
Le deuxième groupe fréquente un jardin ordinaire, adapté dans son ergonomie (exemple jardinière surélevée, rampes d'appui...) et sa stimulation sensorielle à une population Alzheimer âgée.
Le troisième groupe fréquente un jardin adapté à des patients Alzheimer et enrichi par des ateliers développés spécifiquement par O Ubi Campi pour la prise en charge de l'autonomie fonctionnelle (équivalent de la dépendance)
Cette étude imposait pour les deuxième et troisième groupes la fréquentation de l'un ou l'autre des deux jardins qui lui a été attribué, à raison de 4 fois par semaine (minimum) pendant une durée de 20 minutes. Elle a été mise en oeuvre sur 4 établissements différents entre le 15 avril et le 15 octobre 2015, répartis entre le Nord de la France et l'Auvergne.
Les résultats de cette étude ont été mesurés sur l'échelle ADL (activity day living) qui permet de rendre compte de l'évolution du capital cognitif notamment lorsqu'il est dégradé par une maladie neuro-dégénérative.
Les principales conclusions font apparaître avec une forte significativité statistique que :
Les groupes 1 et 2 sont absolument identiques; autrement dit un jardin classique n'a aucun impact sur l'autonomie fonctionnelle
Le groupe 3 révèle un impact significatif du jardin enrichi avec une récupération d'autonomie fonctionnelle Un résultat qui dépasse largement ce qui est obtenu traditionnellement l'efficacité des approches médicamenteuses.